Lluis Banti et Ylag

du 22 mai au 5 juillet 2009

Galerie Isabelle Goude - 11 rue Amiral Charner - Pléneuf Val André

Affiche mai 2009 (202.72 Ko)

"Trouver la place pour des élements dans l'espace par le biais d'une multiplicité de points de vue, d'un contraste entre mesures et proportions, du dialogue entre le plein et le vide, le fragment et l'ensemble. C'est par l'expérimentation des proprietés physiques de la sculpture, qu'un ressenti intuitif de justesse, liberté, et de riche complexité se développe. Muni de ces outils je me sens encouragé de donner forme à la vitale nécessité d'expression chez l'être humain. Et quand en plus ces formes qui apparaissent se dérobent à la compréhension, plus forte est la sensation d'approcher quelque chose d'universel.  "

                                                                                                                                                                   Lluis Banti

Les œuvres présentées ont été réalisées au Pastel sec noir sur papier. Cette technique me permet de travailler en contact direct avec le support, sans autre intermédiaire que la gomme ou l'estompe.

"Il s'agit d'atteindre des intensités de noir extrêmes, quasi photographiques, en faisant éclater le blanc résiduel du papier.

J'essaie de piéger l'observateur dans des paysages imaginaires et silencieux, en le plongeant dans la transparence d'eaux profondes et noires, en éprouvant son regard et sa perception du travail par de fausses perspectives.

Et puis, au détour d'un dédale de petits reflets virtuels, de le confronter à quelques repères dans l'obscurité, balises intemporelles dans un velouté de gris sombre. Souvenir de graphisme entre aperçus sur des rivages.

J’élimine les formes complexes pour ne conserver que de petits éléments géométriques.

La palette s’adoucit, l’opposition des noirs et des blancs purs s’efface pour  de grandes plages de gris, rehaussées d’un motif rémanent, quadrilatère flottant sur l’horizon ou segment lumineux sur un paysage diffus et sombre.

Depuis quelques mois je travaille sur des formats différents.

Le carré est pour beaucoup la forme parfaite.

Voilà que j’y trace à nouveau mes petits bouts de lumière, mais aussi de grandes déchirures blanches sur un fond de brûlis, avec des intrusions de lumière rasante  qui ouvre sur de nouvelles frontières optiques.

C'est une tentative de créer l'émotion sur la base du dessin pur, par un travail abstrait, monochrome et que j'espère rigoureux."

Ylag